Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale et ancien porte-parole des gouvernements Raffarin et Villepin, Jean-François Copé, a déclaré dimanche sur Canal + qu’il « doit beaucoup » à l’ancien président Jacques Chirac, qui l’a nommé ministre, contrairement à Nicolas Sarkozy.
Lors d’un reportage consacré à M. Copé et diffusé dans l’émission Dimanche+, le journaliste s’est étonné de voir une photo de M. Chirac et pas de son successeur dans le bureau du maire de Meaux (Seine-et-Marne). « Pas dans mon bureau, non », a concédé en souriant M. Copé.
A la question « Chirac vous a plus accordé votre chance que Sarkozy ? », il a répondu: « Ah, ça, c’est vrai. Mais Chirac était en situation. Je lui dois d’avoir été son ministre du Budget, son porte-parole, je lui dois beaucoup ».
Interrogé sur le fait de savoir s’il « devait beaucoup aussi » à M. Sarkozy, il a reconnu que « ce n’est pas tout à fait pareil ». « Il ne m’a encore nommé à un de ses gouvernements, mais il est au début, il a encore du temps ».
Quant à ses ambitions présidentielles, M. Copé a admis qu’il souhaitait « un jour effectivement être en situation d’être candidat » avant d’ajouter: « mais c’est dans très longtemps ». En 2017 ? « Pas avant », car « avant ça n’a pas beaucoup de sens ».
Toujours sur Canal +, Jean-François Copé a par ailleurs affirmé dimanche que « personne » ne pouvait le « virer » de son poste de président du groupe UMP à l’Assemblée nationale et qu’il y était pour « cinq ans ».
Alors qu’on lui demandait s’il était sur « un siège éjectable » au moment où certains députés contestent son autorité, il a répondu: « non (…) c’est un des rares postes pour lequel, pendant cinq années, vous êtes en responsabilité. Il n’y a personne qui peut vous virer ».
Ces dernières semaines, plusieurs médias ont évoqué le fait que Nicolas Sarkozy était irrité par la façon dont M. Copé dirige le groupe UMP, certains s’interrogeant même sur la durée de son bail.
« Celui qui finalement peut être viré du jour au lendemain (NDLR, un ministre par exemple), ça lui donne le sentiment qu’il peut y aller dans tous les sens. Celui qui est en charge pour cinq ans, d’abord, il a envie d’y rester et deuxièmement, il a envie de faire en sorte que les choses avancent », a ajouté le député de Seine-et-Marne.
« Moi, de ce point de vue, ma relation avec le président de la République, elle est très forte parce que la fonction qui est la mienne le commande. C’est ce qui fait que, peut-être moins que d’autres, je ne me hasarde aux petites phrases, notamment celles qui sont anodines », a-t-il souligné.
S’il a avoué avoir été « triste » le jour où il a appris qu’il n’était plus ministre, M. Copé a affirmé avoir « totalement tourné la page » et faire « aujourd’hui quelque chose qui (le) passionne ». « Je suis très heureux d’être président de groupe ».
A la question : « quelle est la position la plus libre sous l’ère Sarkozy, ministre ou président du groupe UMP ? », M. Copé a aussitôt répondu: « président du groupe ».
Source: Agence France Presse