Invité mardi matin de la Matinale de Canal +, le député UMP villepiniste de la Drôme, Hervé Mariton, a défendu l’initiative de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin de fonder un parti car, a-t-il dit, « l’UMP n’a pas la vie qu’il mérite ».
« Je ne sais pas si nous avons besoin de parti supplémentaire. Mais si Villepin prend cette initiative, c’est parce que (dans) le débat à l’intérieur de l’UMP il y a des limites strictement posées. L’UMP n’a pas la vie qu’il mérite », a-t-il déclaré sur Canal +.
Par ailleurs les prises de positions à l’intérieur de la majorité ne sont pas « de la récréation », a-t-il ajouté en allusion à la remarque faite par le président UMP de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, qui avait demandé dimanche « que la récréation cesse ».
« Je ne fais pas de politique pour rentrer dans le rang. Je n’ai pas le sentiment de m’amuser dans une cour de récréation », mais « quand la situation est difficile pour le pays, pour la majorité ce n’est pas le moment où les tensions sont les plus légitimes », a-t-il tempéré.
M. Mariton estime que « la majorité ne peut pas fonctionner uniquement à l’argument d’autorité ». « Les Français nous ont dit aux régionales que le compte n’y était pas. Il est indispensable que le débat vive avec davantage de liberté, de force et de fécondité au sein de l’UMP », a-t-il conclu.
Interrogé par ailleurs sur la grève à la SNCF, Hervé Mariton, auteur d’un rapport sur le service minimum dans les transports, a critiqué mardi la « surcommunication » et « les effets d’annonces » de la SNCF durant la grève.
« Il faut que la SNCF prenne les Français pour des gens matures. La surcommunication, le suremballage, les effets d’annonces, cela ne marche plus », a indiqué le député sur Canal+.
Citant son propre exemple, M. Mariton, qui doit rentrer dans sa circonscription mardi après-midi, a « appelé la SNCF » mardi matin. « On me dit « le trafic est normal » mais, comme l’employé sait que les choses sont un peu plus compliquées, il vérifie. et il constate que le train est affiché mais en réalité ne circule pas », a-t-il expliqué.
« Quand il faut poursuivre le chemin, il faut l’assumer, par exemple avec les grèves à la SNCF », a ajouté M. Mariton qui a toujours plaidé pour un renforcement de la loi sur le service minimum votée en 2007.
Source: Agence France Presse